9e année à Lyon

lundi 4 juillet 2011

Sanction prolongée

Roland Veuillet est maintenu à Lyon une 9e année. Le ministre Luc Chatel prolonge pour une année de plus, la sanction prise en 2003, contre le syndicaliste, pour fait de grève.

Comment expliquer un tel acharnement ?

Les faits reprochés à Monsieur Veuillet, dit le ministère « sont purement professionnels ». On comprend difficilement dans ce cas, pourquoi 8 ans après, cet enseignant subit toujours la sanction : déplacement d’office de Nîmes à Lyon. En effet, jamais une telle mesure disciplinaire n’a été prononcée dans la fonction publique, « pour une faute professionnelle » comparable. Des faits qui rappelons-le, ont été considérés comme non établis par le Commissaire du Gouvernement de Lyon, et par le Conseil Supérieur de la Fonction Publique. Des faits que Roland conteste depuis le début en demandant une enquête administrative.

Est-ce alors l’acharnement d’une administration contre une personne ?

Non, le ministère s’attaque tout simplement à un symbole, celui de la résistance à l’autoritarisme. En effet, le syndicaliste est passé en Conseil de Discipline pour s’être opposé à une décision illégale de sa hiérarchie : faire remplacer les surveillants grévistes. Mais le recteur Marrois lui reprochait surtout de s’être opposé à la présence du MEDEF dans son lycée, de s’être opposé également à toutes les mesures dérogatoires, que son proviseur mettait en place de façon « expérimentale ». Or qu’aujourd’hui, ce sont ces mêmes mesures qui sont généralisés dans le dispositif E.C.L.A.I.R.

Le ministère ne s’acharne donc pas sur un individu, il se contente simplement d’induire de façon emblématique, l’aspect autoritaire des réformes actuelles. Et de suggérer la répression potentielle contre ceux qui s’y opposeraient.

Lyon le 30 juin.

mis en ligne par Roland Veuillet

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