À Montpellier : « Disons stop aux emplois précaires »

jeudi 8 février 2007

Article original

Ils sont au minimum 2300 manifestants (chiffres de la police) à défiler sous une fine bruine jeudi après-midi à Montpellier. Dans ce cortège bigarré dominent les drapeaux des syndicats d’enseignants, auxquels s’ajoutent ceux des agents de l’hôpital et du Trésor Public. Les revendications, multiples, tournent le plus souvent autour des conditions de travail, du salaire insuffisant et du manque d’effectifs.

Philippe, prof de math de 32 ans dans un collège de Montpellier, est là « parce que des postes sont supprimés dans toutes les matières. De plus, on nous demande d’enseigner des matières qui ne sont pas les nôtres ». Agnès, 51 ans, professeur des écoles dans un village héraultais, pointe la baisse des postes en maternelle, qui fait qu’aujourd’hui, « on ne scolarise plus systématiquement les enfants de deux ans et deux ans et demi, ce qui pose des problèmes pour ceux qui sont en difficultés sociales et langagières ».

« Le personnel des Rased (Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté, est en diminution. Quand des enfants ont des problèmes psychologiques, médicaux ou orthophoniques, on ne peut pas les traiter. Je ne suis pas psychologue », explique un autre professeur des écoles.

« Nous sommes contre le tout-sécuritaire. Nous ne voulons pas que les flics et les caméras entrent dans les écoles. Nous disons aussi stop aux emplois précaires, comme les contrats d’avenir qui durent dix mois à 700 euros par mois », affirme Benoît, jeune instituteur à Montpellier.

Certains défilent derrière une banderole de soutien au militant de Sud Education Roland Veuillet, conseiller principal d’éducation à Nîmes, muté disciplinairement à Lyon en 2003, qui en est aujourd’hui « à 48 jours de grève de la faim » (lire article).

Gérard, lui, est infirmier à l’hôpital de Béziers. Il défile pour « la reconnaissance de notre profession avec un salaire décent. Actuellement le salaire de base pour un infirmier est de 1300 euros bruts ». Patrice, aide-soignant au CHU de Montpellier, demande « plus de personnel pour avoir des soins de qualité. C’est la course, on est stressé, du coup nos patients le sont aussi. On court trop ».

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