André GRAMAIN écrit au Médiateur

Monsieur le Médiateur de l’Éducation nationale,

Ma démarche auprès de vous est individuelle.

Je sais par Magali Laubiès que vous connaissez très bien le dossier de Roland Veuillet.

Mais aujourd’hui ce n’est plus une question de dossier, mais c’est la vie de Roland Veuillet
qui est en jeu.

Je ne suis pas partisan des grèves de la faim ; mais c’est le choix de Roland Veuillet, et je le
respecte.

Samedi dernier, il avait accepté d’être hospitalisé dans un service de médecine générale, et
cela avait rassuré les personnes qui le connaissent.

Hier, il a subi un placement d’office en hôpital psychiatrique, placement que le préfet n’a pas
confirmé par un arrêté faute de certificats médicaux.

Je ne sais pas qui a voulu et qui a suivi cette manœuvre. L’important, c’est que Roland
Veuillet a été libéré (ou renvoyé) de l’hôpital du Vinatier, aujourd’hui à 16 heures, après 27
heures d’internement sans trace administrative.

Cette manœuvre a eu pour résultat qu’il n’est plus sous surveillance médicale.

Sa grève de la faim a commencé le 23 décembre. Son organisme est à bout. Il est en danger de
mort.

Qui peut convaincre le ministre de prendre les décisions attendues :
 annulation de la sanction,
 ouverture d’une enquête administrative ?

Le ministre n’a rien à y perdre s’il s’appuie sur l’avis du Conseil supérieur de la fonction
publique et sur les conclusions du magistrat Aebischer au TA de Lyon.

S’il arrive quoi que ce soit à Roland Veuillet (et nous sommes nombreux à craindre le pire),
j’en tiendrai M. Gilles de Robien pour personnellement responsable.

André GRAMAIN
professeur des universités
ancien directeur de l’IUFM de la région Centre
14 rue de la Charité, 69002 Lyon

P.-S. : Je suis à Paris depuis aujourd’hui jusqu’à dimanche pour le jury d’agrégation interne que
je préside. Si vous pensez que c’est utile, je peux venir vous voir ou essayer de convaincre le
ministre.