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On a presque du mal à y croire, on se dit que cela se déroule en Chine populaire, à Cuba, en Tunisie, ou bien dans une période passée de l’histoire européenne où les différents régimes autoritaires, d’une part et d’autre de l’ex-mur de Berlin, enfermaient psychiatriquement dissidents et militants. Mais non, ça se passe bien en France, plus précisément à Lyon, en 2007. Nicolas Sarkozy, mercredi 14 février, par le biais de son préfet, a donc décidé de faire enfermer en hôpital psychiatrique, Roland Veuillet alors que ce dernier entamait son 53ème jour de grève de la faim.

On pouvait penser que l’État, ses ministres et ses fonctionnaires zélés avaient déjà tout usé contre Roland Veuillet et que cette fois, par ce geste ultime il obtiendrait gain de cause. Mais la vengeance de l’Etat est souvent sans limites... Et plutôt que de retirer la sanction envers Roland Veuillet comme l’exigent l’intersyndicale, le comité de soutien et tous ceux et toutes celles qui soutiennent aujourd’hui Roland Veuillet - sans oublier que le 25 janvier 2005 le Conseil Supérieur de la Fonction Publique s’était déjà prononcé pour l’annulation de toute forme de sanction à son encontre - l’État a donc préféré recourir à la psychiatrisation, à l’internement croyant ainsi faire taire et faire oublier Roland Veuillet.

Cette politique de l’oubli, de faire disparaître de l’espace public les « contestataires », est trop connue pour que l’on puisse la laisser s’imposer à nouveau. Roland Veuillet doit immédiatement être libéré et le ministère de l’éducation nationale doit lever toutes les sanctions à son égard. C’est la première bataille à mener et à gagner !

L’accélération et l’élargissement des mesures autoritaires et répressives n’est plus à démontrer et en cette période électorale il semblerait que Sarkozy ait décidé de se surpasser... À nous de leur faire politiquement trépasser !

Ludo