Que la psychiatrie vienne en aide aux dirigeants des pays totalitaires pour museler les dissidents n’étonnera personne. Mais qu’en France on enferme en hôpital psychiatrique un conseiller principal d’éducation en grève de la faim pour le faire passer comme fou, est tout simplement inadmissible. C’est pourtant ce qui vient d’arriver au syndicaliste Roland Veuillet [1]. Grâce à son comité de soutien comprenant des personnalités comme Mgr Gaillot ou Albert Jacquard, il a finalement pu quitter l’hôpital psychiatrique, mais que penser des milliers de personnes qui se font interner sous contrainte chaque année et dont personne ne se préoccupe...
Cette affaire illustre bien l’ampleur des dérives possibles dans le domaine des internements psychiatriques sous contrainte. Il est très facile en France de se débarrasser de quelqu’un : il suffit de le pousser à bout jusqu’à la crise de nerfs, puis d’obtenir un certificat médical et un arrêté municipal pour qu’il soit interné [2]. Décidément depuis Voltaire, les temps n’ont pas beaucoup changé dans le « Pays des droits de l’Homme ».
Rémy GIGOS (Bessoncourt - France)
[2] loi de 1990 sur l’hospitalisation d’office
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