Le conseiller d’éducation Roland Veuillet arrête sa grève de la faim

dimanche 18 février 2007

En grève de la faim depuis 56 jours pour protester contre une sanction disciplinaire, Roland Veuillet a commencé à se réalimenter, dimanche 18 février. « Ce matin, je ne me sentais pas très bien, je rentrais dans une zone dangereuse » , a-t-il expliqué au monde.fr. Sur les conseil de ses amis, il a donc mis fin à son jeûne, qu’il avait commencé le 24 décembre.

« La greve de la faim n’a pas fait avancer les choses, mais elle a imposé au ministère de devoir répondre à des députés, à des journalistes », estime M. Veuillet. Agé de 51 ans, il avait commencé une grève de la faim pour réclamer, malgré l’épuisement des recours juridiques, l’annulation de sa mutation en 2003 de Nîmes à Lyon sanctionnant, selon lui, sa participation à une grève. Il a été soutenu par Olivier Besancenot et José Bové, mais aussi par des enseignants et des universitaires qui ont observé des grèves de la faim par solidarité avec son combat.

« Je suis très déterminé »

Depuis sa mutation-sanction, M. Veuillet a multiplié les actes de protestation, en effectuant notamment les trajets Nîmes-Lyon et Lyon-Paris en course à pied. En 2004, il avait déjà entrepris une grève de la faim de 38 jours à proximité du ministère de l’Éducation nationale. Selon la justice, M. Veuillet a, lors d’une grève des maîtres d’internat en janvier 2003 à Nîmes, « pris l’initiative de libérer » de leurs obligations plusieurs surveillants et entraîné ainsi des dysfonctionnements dans son établissement.

« Je suis un peu sonné d’avoir fait 56 jours de grève de la faim et de n’avoir rien eu », témoigne-t-il, avant d’ajouter que ce qui lui est reproché « c’est d’avoir agi en tant que syndicaliste, d’avoir participé à une grève. » . Estimant que l’attitude du ministère est « odieuse », Roland Veuillet estime que le médiateur de l’éducation nationale, mandaté pour trouver une solution, ne pourra pas débloquer la situation. « Il s’agit d’une sanction du ministère lui-même » rappelle-t-il, estimant que son combat est loin d’être terminé : « je suis très déterminé, je vais reprendre mon combat, sous d’autres formes, contre la répression syndicale ».

Nabil Wakim

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