Le ministère mandate le médiateur de l’Éducation nationale

mardi 13 février 2007

Le ministère de l’Éducation a annoncé mardi avoir mandaté le médiateur de
l’Éducation nationale pour « proposer rapidement des solutions permettant
de mettre fin à la grève
 » de la faim menée depuis 49 jours par Roland
Veuillet, un conseiller principal d’éducation (CPE), hospitalisé.

M. Veuillet, 51 ans, qui subira « des séquelles quasiment certaines »,
selon son comité de soutien, conséquence de son jeûne entamé le 24
décembre, demande l’annulation de la sanction disciplinaire qui l’a
frappé, « par discrimination syndicale » selon lui, à la suite des grèves
de 2003.

Il réclame l’annulation de sa mutation en 2003 de Nîmes à Lyon qui
sanctionnait selon lui la participation à une grève. En 2004, il avait
déjà fait une grève de la faim de 38 jours à proximité du ministère de
l’Éducation nationale.

Une intersyndicale FSU, Sud-Education, Unsen-CGT et Solidaires, menée par
Gérard Aschieri et Annick Coupé, a été reçue mardi matin pendant une
heure et demie au ministère, a constaté l’AFP. « Nous avons enfin pu avoir
une discussion approfondie et nous avons senti une prise de conscience de
la situation
 », a estimé Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, au
sortir de cette rencontre, à laquelle Gilles de Robien a assisté durant
« une vingtaine de minutes ».

Dans un communiqué, le ministère de l’Éducation a annoncé confier « une
mission
 » à Jean-Marie Jutant, inspecteur général et médiateur, pour
« proposer des solutions » tout en « respectant les statuts de la fonction
publique et les jugements rendus
 ». Il a également assuré qu’il
« examinait » la « suggestion de l’intersyndicale » de saisir le « président
de la commission de recours du conseil supérieur de la Fonction publique
(CSFP)
 », qui avait demandé l’annulation de la sanction de M. Veuillet.
« Je ne suis pas sûr que Roland Veuillet acceptera la mission du médiateur
puisque l’enquête qui avait été menée par son prédécesseur ne lui avait
pas été favorable
 », a commenté M. Aschieri, en rappelant que « le problème
aujourd’hui, c’est qu’il y a urgence
 ».

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