Roland Veuillet hospitalisé

lundi 12 février 2007

Grève de la faim . L’état du conseiller pédagogique s’est aggravé.

Par Marie-Noëlle Bertrand

À jeun depuis cinquante et un jours : l’état de Roland Veuillet, en grève de la faim depuis le 24 décembre, s’aggrave au point qu’il a dû être hospitalisé samedi. Ce conseiller principal d’éducation (CPE) de cinquante et un ans, père de 3 enfants, exige depuis quatre ans la levée d’une sanction injustifiée prise à son encontre, impliquant sa mutation de Nîmes vers Lyon (notre édition du 6 février). Alors qu’il s’agit là de sa seconde grève de la faim, son état est « inquiétant » selon ses médecins. Il a perdu près de 20 kg et il refuse toute perfusion. Son entourage, hier, se disait très préoccupé, évoquant entre autres des dysfonctionnements du foie.

Le ministre de l’Éducation, de son côté, refuse toujours de faire un geste, en dépit d’un avis rendu en 2005 par le Conseil supérieur de la fonction publique qui préconise la levée de la sanction.

Mercredi, après moult démarches, une intersyndicale était enfin reçue rue de Grenelle. Mais Gilles de Robien s’est contenté de « réautoriser » Roland Veuillet à demander sa mutation dans l’académie de Montpellier. « Ça ne lui garantit pas d’être réintégré dans son lycée d’origine », note Laurence Pennequin, cosecrétaire générale de SUD éducation. Et surtout, la sanction administrative demeure. Alors que Roland Veuillet paraît déterminé, la FSU juge qu’en « ne répondant pas de manière urgente, le gouvernement prendrait une lourde responsabilité envers un de ses agents qui réclame justice ». SUD éducation parle, lui, d’attitude « criminelle » quand le ministère menace, en outre, de radier Roland Veuillet pour « abandon de son poste » à Lyon, le temps de cette action désespérée.

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