Nouveau combat pour l’infatigable Roland Veuillet.
En conflit avec le ministère de l’Éducation nationale pour obtenir l’annulation de sa mutation disciplinaire de Nîmes à Lyon en 2003, le conseiller principal d’éducation ouvre un nouveau front en attaquant en justice la procédure d’internement psychiatrique dont il a fait l’objet la semaine dernière. Il doit déposer en début de semaine prochaine une plainte contre X pour hospitalisation d’office abusive.Le 14 février, alors qu’il entamait son 52e jour de grève de la faim à l’hôpital de Gleizé, il était transféré contre son gré à l’hôpital psychiatrique du Vinatier (Lyon 8e). La demande d’internement a été effectuée par un médecin et signée, conformément à la procédure, par un élu de Gleizé. Selon Roland Veuillet, qui a eu accès au document, le motif était « un comportement qui révèle des troubles mentaux compromettant l’ordre public » et un refus de tout traitement « psychotrope pouvant permettre une pacification interne et une atténuation de ses revendications ». Mais 24 heures plus tard, un médecin de Vinatier rendait un avis contraire, estimant que le syndicaliste n’avait rien à faire en psychiatrie. La mesure de placement d’office était alors levée par le préfet. « Comment un homme affaibli et qui a perdu 20 kg peut-il être une menace pour l’ordre public ? », s’interroge son avocat, Me Gilles Devers, qui souligne le caractère « inique » de la loi de 1990 sur les hospitalisations d’office. « La France a déjà été condamnée à huit reprises pour cette législation. »
Frédéric Crouzet
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Messages
1. Veuillet porte plainte contre X, 24 février 2007, 15:26, par MF GUITTON
En pensant à ce psychiatre de Villefranche dépourvu d’esprit critique, de déontologie, et d’intelligence tout court, on comprend pourquoi en France les internements sont si nombreux...Le double de la plupart des pays d’Europe et la France a été condamnée plusieurs fois par la Cour Européenne des Droits De L’Homme.
Quand la revendication syndicale, et la protestation contre une mesure arbitraire de supérieurs hiérarchiques bornés et pervers sont assimilées à des troubles du comportement, il est clair que n’importe quel caprice d’un fonctionnaire, n’importe quel délit de sale gueule ou de pensée non politiquement correcte peut faire envoyer au goulag...
Le psychiatre en question mérite d’abord selon moi une plainte au Conseil de l’Ordre.
Le cas de Roland hélas n’est pas isolé dans l’Education Nationale, pour casser voire éliminer les opposants idéologiques la martingale de la convocation en hôpital psychiatrique est souvent utilisée, les médecins sont briefés et d’ailleurs sont d’autant plus dociles que l’Administration leur accorde un statut extrêmement privilégié. Sans parler de leurs traitements très confortables, s’ils acquiescent aux demandes d’une Administration qui veut faire régner"son ordre" et musèle qui la gêne
on leur accorde de grasses vacations à la Préfecture, au Tribunal,etc...
Des Papon, il y en a beaucoup,en puissance...
On ne sait ce qu’il faut déplorer le plus, la bêtise ou la servilité de ce psychiatre.
Dans le Privé, ce genre de choses ne pourrait exister car les Prudhommes y mettraient rapidement bon ordre.Et les coupables auraient depuis longtemps été condamnés à payer gros, ce qui leur aurait enlevé l’envie de recommencer...
Il est inadmissible que le fonctionnaire soit un citoyen de seconde zone que n’importe quel imbécile puisse envoyer à tout moment à l’hôpital psychiatrique... Un gibier que l’on peut descendre à volonté cautionné par des médecins et des tribunaux dociles,solidarité de caste oblige...
J’espère que les coupables seront condamnés au Pénal.
Mais ce sera dur, en France l’Administration est une véritable mafia, une véritable toile d’araignée dont les nantis, dotés de traitement confortables, de voitures et d’appartements de fonction,traitent comme des serfs les moujiks sous leurs ordres...et se soutiennent...
C’est exactement l’Union soviétique et le Goulag où on tortura, on viola, où Plioutch, Sakharov et Soljenytsine, des mathématiciens ou écrivains géniaux furent internés sous le prétexte qu’ils étaient paranoïaques et shizophrènes par des psychiatres fous, esclaves de leur servilité et du pouvoir.
C’est commode.Toute victime qui se plaint devient paranoïaque et ainsi l’agresseur en fait un coupable internable...
Encore une fois c’est une spécialité de l’Education Nationale qui compte sur la hargne anti profs du Français moyen pour commettre en toute impunité ses forfaits aini que sur la rancoeur traditionnelle des médecins qui n’aiment pas être jugés par les enseignants, juges évidemment de leur niveau intellectuel et de celui de leurs enfants, qui n’est pas toujours à leur honneur...
En Union soviétique, les psychiatres criminels du goulag n’ont été ni internés ni emprisonnés...
Il faudrait demander aux candidats aux élections ce qu’ils comptent faire pour faire cesser le totalitarisme de l’Administration française et la toute puissance de ces fonctionnaires qui font régner l’arbitraire au gré de leurs caprices, dévastent des existences et demeurent impunis...
Qui ont une marge de manoeuvre infinie tout en restreignant au minimum les libertés des autres,au mépris des acquis sociaux, des lois existantes et de la Déclaration des Droits de l’Homme...
Et ce au 21ème siècle...
Voir en ligne : Veuillet porte plainte contre X
2. salopards de socialistes, 30 mars 2007, 16:55, par association française contre l’abus psychiatrique
Ce qui est arrivé n’a pu se produire que grâce à la loi socialiste du 27 juin 1990.
Les socialistes ont toujours refusé la judiciarisation des procédures d’internement, préférant donner plein pouvoir à l’administration. Ils ont toujours soutenu que cette loi d’exception, où l’on est privé durablement de liberté sans débats contradictoires préalables ni accès systématique à un juge, était la plus protectrice des libertés individuelles. C’est pour ce motif qu’ils ont refusé, de manière constante, d’observer la Recommandation R.1023 de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui veut que seuls des juges puissent prononcer des privations de liberté visant à modifier durablement le fonctionnement du cerveau d’un être humain.
Veuillet a eu de la chance, son affaire était médiatisée, et les précédentes condamnations du préfet pour internement arbitraire y ont été également pour quelque chose. Mais pour les personnes isolées, c’est à elles de tenter de saisir un juge tout en étant neuroleptisées et attachées sur un lit en cellule d’isolement. Et quand elles y parviennent, le juge ou les prétendus experts de Molière d’Outreau ou d’ailleurs, constatent, plusieurs mois après, que les personnes hagardes aux yeux exorbités qu’ils ont devant eux doivent continuer à être soignées, sans voir que c’est des traitements, qui ont été mis au point en violation de la déclaration de Nuremberg de 1947 qui a interdit les recherches sur les personnes non consentantes, dont elles devraient être soignées.
Ces lois socialistes n’ont jamais été déférées au Conseil constitutionnel, ni en 1990, ni le 4 mars 2002, lorsque Jospin, dont le dernier acte de gouvernement a été de sortir le décret permettant la stérilisation des handicapés mentaux, a prétendu répondre à l’augmentation massive des internements en introduisant le mot grave pour qualifier le trouble à l’ordre public permettant les internements préfectoraux.
Veuillet peut témoigner que cette modification lui a fait une belle jambe.
Le Conseil constitutionnel a déjà eu l’occasion de déclarer inconstitutionnelles les décisions administratives privatives de liberté supérieures à 3 jours sans examen systématique par un juge, ainsi que celles ne permettant plus un exercice normal des droits de la défense.
la Cour européenne des droits de l’homme proscrit les détentions administratives de 7 jours sans accès à un juge, ce qui devrait interdire aux préfets de prendre des décisions d’internement pour 1 mois, 3 mois ou 6 mois comme actuellement sans saisine d’un juge.
Se battre contre les internements abusifs, c’est se battre contre les lois qui les permettent, et c’est donc se battre d’abord contre les socialistes. Le projet de loi sarkozy qui voulait simplifier encore les procédures d’internement n’apportait pas beaucoup de différences avec la procédure actuelle. Si elles ont été décriées, c’est juste d’une part parce que le véhicule parlementaire, qui assimilait maladie mentale et délinquance, était malhabile, et d’autre part parce que le gouvernement a voulu les faire ensuite adopter par ordonnance.
Le PS hésitera à les faire adopter par la loi, mais il ne reviendra pas sur l’internement administratif. Il refusera probablement, comme l’UMP l’a fait, la formation d’une commission d’enquête sur l’augmentation massive des internements psychiatriques sur proposition des communistes. Il refusera également, comme Jospin, d’examiner le projet de loi communiste pour la judiciarisation des procédures d’internement.
On arrive ainsi au paradoxe que seul le front national, qui se prononce pour la judiciairisation des procédures d’internement et la saisine directe d’un conseil constitutionnel élu démocratiquement par une assemblée nationale elle-même élue à la proportionnelle intégrale, pourrait, en tant que seconde voir première force politique du pays, être capable de peser politiquement pour l’imposer.
Il y a vraiment de quoi pleurer.
Sentez-vous vous aussi cette colère qui monte dans le pays, et qui va encore nous réserver une surprise comme en 2002 ?
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