Daniel IBAÑEZ écrit à Gilles de Robien

samedi 10 février 2007

Courrier du frère d’Amparo IBAÑEZ à Gilles de Robien

Nous ne sommes sans doute pas assez nombreux, mais c’est la vie de personnes qui est en jeu.

Je me permets de vous écrire car il me semble que Monsieur le Ministre de l’Éducation ne mesure pas les enjeux de la situation.

En effet, l’homme à poigne n’a exprimé que dédain pour Roland VEUILLET et se réfugie derrière les décisions judiciaires.

Il est vrai qu’il est plus médiatique de sauver des vies d’otages en Irak que celle d’un tatillon en Conseil d’Administration.

L’Administration n’est-elle d’ailleurs jamais tatillonne avec les citoyens ?

Mais enfin, il est vrai que d’autres Ministres portent la responsabilité de morts ensuite de répression.

Je n’ose pas imaginer qu’il existe un concours pour figurer sur la triste liste, mais je constate que Monsieur le Ministre de l’Éducation est en bonne place, à la lecture de ses réponses, pour y figurer.

En cette période pré-électorale, et compte tenu du mépris affiché par le Ministre de l’Éducation, je me permets
de vous demander, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, d’intervenir pour que
les sanctions prises à l’encontre de Roland Veuillet soient levées comme l’a demandé le Commissaire du
Gouvernement.

Monsieur le Premier Ministre, je vous ai vu un jour descendre de votre voiture pour faire traverser une aveugle au
sortir du Ministère des Affaires Étrangères alors que les médias étaient absents, cette action, sans témoin, me
donne à penser que vous respectez la vie et je ne peux imaginer que vous ne fassiez pas usage de votre pouvoir
de chef du gouvernement pour sauver celle de Roland Veuillet.

Monsieur le Président de la République vous avez usé de votre pouvoir pour gracier et amnistier, comment
pourrais-je interpréter ne pas vous voir en user pour sauver la vie de Roland Veuillet ?

Il se trouve par ailleurs que je suis le frère de Melle Amparo IBANEZ qui a débuté une grève de la faim le 8
février 2007 en soutien à Roland Veuillet.

Son poids initial est de 45 kilos et a déjà eu plusieurs crises de palud comme les services du Rectorat de Guyane
se le sont fait confirmer, il lui sera donc impossible de tenir les 48 jours que vient de tenir Roland Veuillet face à
l’indifférence de Monsieur le Ministre de l’Éducation.

Monsieur le Ministre de l’Éducation, vous n’êtes pas toujours tatillon en laissant chaque jour, en zone impaludée,
des enseignants risquer leur vie sur les fleuves de Guyane comme l’ancien Recteur qui aurait rejoint votre cabinet,
je ne vous demande qu’une chose : sauver au moins celle de Roland Veuillet.
Roland Veuillet a été hospitalisé aujourd’hui en urgence, le temps des calculs est donc révolu.

C’est pourquoi je suis sûr qu’avant même la réception de la présente, vous aurez pris les décisions qui permettent
de sauver Roland Veuillet.

Certain de votre compréhension, je vous prie, Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier
Ministre, Monsieur le Ministre de l’Éducation de recevoir mes respectueuses salutations.

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