Communiqué de la Fédération Sud-éducation

jeudi 22 février 2007

La Fédération SUD éducation ne peut qu’être consternée par la réponse du ministre de l’Education nationale. Nous dénonçons l’imposture d’une fausse concertation qui a consisté pour le ministère à jouer la montre en partie sur la santé et la vie d’un homme. Les exigences de justice exprimées par Roland Veuillet, par ses soutiens, par l’intersyndicale, mais aussi par des personnalités de plus en plus nombreuses n’ont pas été entendues. Au contraire.

En constatant que « la mesure prononcée à l’encontre de Roland Veuillet il y a quatre ans a été appliquée », Gilles De Robien nie la réalité : cette « mesure » est une sanction injustifiée et elle s’applique toujours.

Le ministre prétend apporter une réponse humaine à la situation de Roland Veuillet « et lui propose donc, comme c’est normal, une affectation dans l’académie de son choix pour lui permettre de retrouver ses proches ». C’est la répétition pure et simple des communiqués précédents. Il n’y a aucune avancée de la part du ministre. Une précédente réponse humaine du ministère avait été de le considérer en abandon de poste. Une autre action humaine qui a visé Roland a été de tenter de le faire interner d’office dans un hôpital psychiatrique. Prétendant donner une réponse humaine, le ministre invoque des jugements administratifs dont il ne peut ignorer les limites, compte tenu des éléments importants intervenus en faveur de notre collègue. Pour ne pas prendre ses responsabilités, le ministre s’abrite derrière la prochaine et lointaine décision du conseil d’état qui, s’il s’en tient à la forme, validera les jugements antécédents.

L’affaire est devenue publique. Elle le devait. M. De Robien sait qu’à l’origine de cette injustice il y a les « malversations » d’un chef d’établissement activement relayées par un recteur d’académie. Il sait également que dans ces conditions, la procédure disciplinaire s’apparente plus à un procès inique qu’à un examen digne d’un état de droit. Il sait aussi que la justice administrative ne statue pas sur le fond mais sur la forme, quand bien même les éléments écrits examinés sont faux ou mensonger. C’est une insulte à l’intelligence humaine de faire croire que parce que le droit a été dit la justice est passée. Alfred Dreyfus a été jugé et envoyé au bagne par la justice militaire française ! C’est à se demander qui est la « grande muette » aujourd’hui !

La Fédération SUD éducation demande solennellement au ministre de l’éducation nationale d’annuler la sanction qui frappe encore Roland Veuillet en appliquant l’avis du conseil supérieur de la fonction publique d’état, comme cela se ferait pour un avis du conseil supérieur de la fonction publique territoriale, et de diligenter une véritable enquête administrative afin de rétablir la vérité. En l’absence de cette unique réponse responsable et véritablement humaine, nous considérons que le ministre se fait le complice indirect de pratiques indignes d’un état démocratique et contraires aux droits élémentaires de la personne humaine.

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